Dead’n Furious est l’un des tous premiers rails shooters de la Nintendo DS. Un rail shooter, kesako ? Il s’agit d’un jeu d’action et de tir à la vue subjective, un peu comme un first person shooter (FPS), mais sans les déplacements. Tout est automatique, on se contente de suivre le script et l’on tire sur tout ce qui bouge, et même le reste !
Dans Dead’n Furious, vous êtes dans la peau de Rob Steiner, un homme condamné pour un meurtre qu’il n’a pas commis. Dans votre cellule, vous vous apercevez que quelque chose ne tourne pas rond… Et c’est peu dire : des hordes de zombies infestent désormais les lieux. Il va falloir vous sauver de là, à grands coups de fusil à pompe. Votre escapade vous mènera dans les tortueux couloirs de la prison, mais aussi dans les égouts, dans un centre de recherche, etc.
Vous l’aurez compris, le titre de Dream On Studio ne fait pas dans la dentelle : il va plutôt droit au but. On dézingue à tout va, l’action est relativement rapide, musclée. Les commandes sont basiques : on pointe sur l’écran avec le stylet et, pour recharger, on fait glisser le chargeur de droite à gauche, toujours dans la zone tactile de la console. Ce geste, un peu contraignant, vous crispera régulièrement lors des scènes d’action intense.
Au bout d’une demi-heure de jeu, on se rend compte que finalement, on fait sans arrêt la même chose. Les développeurs ont bien essayé d’apporter un peu de variété (chemins à plusieurs embranchements, cartons et meubles à dégommer pour y trouver des bonus de vie ou d’armes, boss intermédiaires, etc.), mais cela s’avère trop juste et la lassitude fini par nous gagner. Pis, l’ambiance, à la croisée de Resident Evil et de House of the Dead est là, mais est doublée d’une mise en scène des plus minimalistes – risible diront certains.
Mais ce qui vient définitivement gâche le tout, c’est le niveau de difficulté du jeu, très (trop) relevée. Les monstres sont nombreux, parfois trop nombreux ou rapides, et nos petites paluches crispées n’arrivent pas toujours à suivre – les temps de recharge des armes nous sont souvent fatals. Il y a bien quelques bonus qui viennent améliorer les caractéristiques de nos armes (pistolet automatique, fusil à pompe, etc.) mais, là encore, c’est trop juste. Alors on s’accroche, on insiste et, sans s’en rendre compte, on termine les quatre niveaux de jeu proposés (chacun découpés en trois parties).
