Alors que je traînais sur le Discord de notre site, sans vraie motivation sous la pluie de novembre, je suis tombé sur le trailer de Schildmaid MX, un shmup qui débarque sur Switch le 26 novembre. Même si tous les shmups explosent dans tous les sens, le trailer me balance une telle énergie que ma curiosité s’allume malgré ma flemme. Alors je me dis que je vais le tester, parce rien ne vaut une bonne session shmup sans réfléchir.
Sierra Hotel India Echo Lima Delta
Schildmaid MX se présente comme un shoot’em up 2D horizontal où vous choisissez l’un des trois vaisseaux dotés de styles de tir, de vitesses et de durées de bouclier bien distincts. Vous êtes projeté immédiatement dans l’action, sans scénario ni mise en contexte, ce qui accentue l’énergie brute du jeu. Au fil de votre avancée, vous devez gérer vos attaques tout en surveillant votre défense, car le titre puise son nom dans la figure scandinave de la guerrière au bouclier, et cette idée guide clairement chaque échange de tirs. Le jeu tranche avec ses concurrents grâce à l’absence de boss et d’embranchements, et il préfère un système de loops où, toutes les trois zones, l’aventure redémarre plus durement malgré des décors spatiaux et des ennemis qui restent familiers.
ça va péter ! Péter ! Vous allez fuir
Le soft renverse les codes du shmup en vous poussant à encaisser certains tirs pour mieux vous défendre, ce qui installe une dynamique étonnamment tactique. Dès le début, vos adversaires envoient des projectiles violets que vous devez volontairement absorber afin de transformer les tirs ennemis en projectiles bleus, lesquels renforcent votre puissance et remplissent votre jauge de bouclier. Cette jauge chute rapidement si vous cessez d’absorber ces impacts contrôlés, et, une fois vide, les tirs redeviennent rouges et donc immédiatement létaux. En parallèle, votre jauge EX se charge et libère un méga tir propre à chaque vaisseau, souvent bien plus marquant que les gros ennemis de fin de zone. À partir du troisième loop, la difficulté augmente de façon exponentielle avec des bombes téléguidées et des lasers qui mettent vos nerfs à rude épreuve, et ce n’est qu’en atteignant le quatrième seuil que vous pourrez enfin affronter le boss, ce qui se mérite clairement.
Un shmup euro grandiloquent
La direction artistique de Schildmaid MX reprend l’efficacité des meilleurs shmups euro et rappelle dès les premières secondes l’intensité d’un STURMWIND EX. Grâce aux explosions massives, aux déluge de balles et aux effets lumineux très propres, le jeu conserve un impact visuel constant. De plus, la Switch s’en sort sans ralentissement notable, ce qui renforce encore la lisibilité de l’action. Graphiquement, l’espace domine toujours avec des variations de teintes marquées, surtout dans les niveaux verts ou rouges sublimés par les lasers et les tirs jaunes. Enfin, à partir du troisième loop terminé, les choses sérieuses commencent avec l’arrivée d’un boss massif, et, sous certaines conditions de scoring, un boss supplémentaire et unique peut même apparaître selon le mode choisi.
Du scoring à l’ancienne !
La durée de vie de Schildmaid MX repose clairement sur son système de loops, ce qui pousse immédiatement à viser un scoring toujours plus ambitieux. De plus, en atteignant votre niveau maximal de tir et de défense, vous transformez les balles ennemies en projectiles jaunes qui offrent des multiplicateurs bien plus généreux, et cela dynamise autant votre score que votre envie de débloquer de nouveaux items. Par ailleurs, les puristes pourront se frotter au mode EX, un mode bien plus violent qui mettra vos nerfs à rude épreuve. Pour les plus chevronnés, il existe aussi un mode Chimera avec un quatrième vaisseau, mais qui impose une difficulté extrême avec un seul crédit. Dès le mode intermédiaire, selon votre scoring, vous pouvez accéder à un embranchement menant vers des boss différents, ce qui améliore nettement la rejouabilité. Certes, l’ensemble peut sembler redondant à cause d’une variété limitée, mais, si vous aimez le loop et le scoring pur, vous pouvez sans mal augmenter votre appréciation d’un demi-point, car l’expérience reste un shmup atypique et très ancré dans l’ancienne école.
