Je ne m’attendais pas à ce que 6Souls soit bon, soyons honnête, j’ai fait du délit de jaquette. Il faut dire que la patte graphique fait enfantine, un peu brouillonne et trop charger pour comprendre ce que va vous apporter le titre. Alors qu’en faites, il n’est qu’un jeu de plate-forme. Enfin, quel jeu, le titre de Ratalaika s’inspire d’un grand nom du jeu de plate-forme indé. Rien de moins que Celeste. Alors forcément, on s’y attarde plus que prévu, on se demande jusqu’où le jeu va emprunter les bonnes idées de Celeste, et puis par mégarde il nous dissémine son philtre d’amour par petite touche. Récit d’une idylle…
Celeste revient…
Tout commence par notre rencontre avec Jack et Butch, son chien qui parle. Les deux protagonistes vont nous raconter leur histoire en yaourt. Doublage indé oblige, il n’y avait pas de budget. Ils partent à l’aventure pour trouver un château abandonné. C’est après quelques recherches, le château en vue, que nos compères tombent du pont reliant la vallée au château et ils vont devoir gambader dans les sous-sols de la demeure Clifford.
Pendant les premiers niveaux, on découvre la maniabilité de Jack, saut, wall-jump, escalade, coup d’épée. OK, on est en terrain connu. Un peu plus tard, on découvrira que Butch peut participer à notre quête en se faufilant sans les passages les plus serrés. Ça servira principalement pour trouver la clé de sortie du niveau. De même, on reste en terrain connu, des boucles de gameplay rassurante en quelque sorte. Vous allez me dire, mais en quoi ce jeu te fait penser à Celeste?
C’est après l’apparition et votre victoire sur le premier boss que Celeste se présentera à vous (enfin métaphoriquement). En effet, le premier boss vaincu – bourriné suffit, même si les patterns d’attaquent sont pas mauvais, ce n’est pas équilibré, donc bourrinage! Vous obtiendrez un cristal, qui dans la pièce suivante se brisera pour laisser échapper l’âme d’un des membres du château. Ce dernier va vous offrir un pouvoir spécial, celui de faire un bond dans la direction de votre choix en mode « super sonique » comme dirait Simon le Lapin. (Rappel, je suis papa de deux enfants de 5 et 2 ans, donc j’ai des références de papa).
Et la difficulté de 6Souls fut…
À partir de là, à vous le plaisir de mourir en boucle. Jusque là, le jeu était « fair play », désormais il faudra utiliser vos jumelles pour étudier le parcours, prévoir vos « sauts » et tenter de récupérer clé et bonus avant d’atteindre la porte de sortie du niveau. Le titre propose ainsi 80 niveaux dispersés sur 8 zones du château. Il vous faudra quelques heures pour en venir à bout. Bien évidemment, avec le saut/téléportation/Supersonique, la difficulté monte d’un bon cran, surtout quand vous aurez plusieurs âmes et qu’il faudra enchaîner les mouvements. Cependant on félicite la maniabilité qui accompagne cette difficulté, elle est bonne heureusement.
Reste que tout sera votre ennemi en jeu, pique (mort instantanée), monstres (retire un de vos trois points de vie), trou, etc., etc. Tout est bon pour venir à bout de Jack ou de son chien Butch. Mais là encore, la frustration sera courte, car les niveaux sont courts et servent de checkpoint pour votre réapparition prochaine.
Pour la partie sonore qui accompagnera l’aventure, on reconnaîtra une inspiration minimaliste de John Carpenter. Ce n’est pas folichon, mais honnêtement, le jeu est bien prenant donc on lui pardonnera.
Attention cependant, il faut aimer les jeux de plate-forme exigeants, car 6Souls devient vite difficiles sans être pour autant impossible.
