Un retour de la licence
Sonic Wings Réunion marque le retour d’une licence culte des années 90, initialement popularisée dans les salles d’arcade et notamment sur le support NeoGeo pour le 2 et le 3.
Sonic Wings / Aero Fighters en occident était la production de Video System, un des seconds couteaux de l’arcade au japon. Cette licence proposait des avions réels (comme les F-16 américains ou les Falcon français), mais pilotés par des personnages assez loufoques comme une caricature des diverses nationalités : le suédois est une sorte de Viking bodybuildé gayfriendly, l’OTAN est un dauphin, le français une lady Oscar (ou l’inverse selon les versions, on ne sait plus). Sonic Wing Réunion revient aujourd’hui réalisé par Success Corporation sur les plateformes modernes : Switch, PS5 et Steam. Le jeu propose une expérience fidèle à ses origines, tout du moins au départ, mais avec des propositions et une réalisation qui ne séduiront pas forcément tous les joueurs.
Quelques modifications
L’un des premiers aspects qui frappent dans Sonic Wings Réunion est la possibilité de basculer entre un affichage 4/3 et un mode-écran vertical ou Tate. Ce dernier est clairement le plus adapté pour recréer l’ambiance arcade même si les versions d’origine ne l’ont jamais proposé. Sur un grand écran de PC ou de PS5, le 4/3 avec des bandes sur le côté reste jouable. Cependant dans la version Nintendo Switch en mode portable ou les PC portables, la perte de visibilité est criant. Heureusement, l’option de pivoter l’écran en vertical redonne une certaine clarté. On peut ainsi placer la Nintendo switch en mode verticale et jouée avec une manette. Ce n’est pas des plus facile sans support, mais c’est faisable.
Par contre si on retrouve certains des personnages emblématiques de la série, on perd les références des avions réels, ce qui est tout de même bien dommage (adieu Gripen, Falcon et autre Harrier)
Un gameplay toujours TRÈS arcade, mais avec de nombreuses options
Côté gameplay, Sonic Wings Réunion assume pleinement son identité arcade. Le jeu repose sur un système de scoring pur, avec un tir automatique, des bombes et une attaque spéciale gelant le temps. La première série de niveaux est volontairement facile, presque didactique, pour permettre aux joueurs de s’habituer aux mécaniques. On accumule les bonus qui augmentent la cadence de tir, et en économisant les bombes on augmente son coefficient et on maximise son score.
Mais une fois cette phase passée, le jeu bascule dans une logique de bullet hell, où l’écran se remplit de projectiles ennemis. La difficulté réside donc dans la survie et la gestion des ressources.C’est un choix nécessairement clivant, puisque la série n’a jamais correspondu à ce type d’affichage jeu.
Heureusement, le jeu propose un mode Entraînement complet, permettant d’ajuster la difficulté, le nombre de vies ou d’activer l’invincibilité, ce qui est appréciable pour les novices. On peut même rajouter quelques options intéressantes dans le jeu comme les hits box par exemple.
Une réalisation un peu trop classique
La réalisation technique de Sonic Wings Réunion est correcte, sans être exceptionnelle. Les graphismes sont fidèles à l’esprit des jeux NeoGeo, avec de nombreux sprites qu’on détruit à profusion (décors, immeubles, etc.) et qui donnent de nombreux bonus. Les ralentissements légendaires dans les versions originales sont ici quasi absents, même si quelques microsaccades subsistent sur Switch. Les boss sont variés, mais un brin classique (forteresses, chars, fusées, etc.), ils offrent cependant des affrontements intéressants, à l’exception notable du dernier niveau. Les niveaux s’ils sont assez bien pensés sont cependant assez courts. Seul le niveau de fin avec son ambiance psychédélique peu inspirée masquant les tirs, laisse une impression mitigée.
La bande-son, est agréable dans une version electro-pop japonaise, mais rien de bien mémorable en dehors de vos parties.
