La vie de pirate n’est pas aussi facile qu’on le pense. Je sais, personne ne pense ça, mais c’est une belle phrase d’accroche, non ? Ce qui est certain, c’est que ce petit jeu sublimement illustré par Weberson Santiago risque de vous en faire baver !
Une aventure à risque
Sail est un jeu de pli coopératif à deux joueurs. L’objectif ? Arriver à bon port. Simple, n’est-ce pas ? Deux pirates, un navire, un cap. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ? Bon, d’accord, il faut éviter de percuter des îles. Certes. Oui, il faut éviter de foncer vers des tempêtes. Fort bien. En effet, il y a un Kraken qui semble peut-être un peu affamé. D’accord. Mais bon, ce n’est pas comme si nous devions coopérer et prendre des décisions sans pouvoir communiquer, si ?
Une petit boîte bien remplie !
J’ai beaucoup de mal avec les boîtes de jeu à moitié vides. La seule question que je me pose, c’est « Pourquoi ? ». Oui, ton jeu se verra mieux. Mais dans ma ludothèque, il va surtout prendre de la place pour rien ! Sur ce point, Sail est parfait. C’est un petit jeu qui tient dans une petite boîte bien remplie (mais pas trop) où retrouve plusieurs éléments distincts :
- Le plateur « Océan » : divisé en plusieurs parties qu’il faut assembler au début, c’est là que notre adorable petit bateau va voguer à travers différentes cases numérotées. C’est aussi là que sera placé notre objectif. Et évidemment, nous y trouverons des nuages pour représenter des tempêtes, des îles et des tentacules. Autant d’obstacles qu’il faudra prendre soin d’éviter !
- Le plateau « Zone de jeu » : tuile carrée où on trouve une piste plis (pour chaque joueur) et une piste manche. L’idée est de pouvoir suivre facilement où on en est grâce à de petits jetons.
- Le plateau Kraken : tuile ronde où on trouve le pion Kraken (ou en tous cas, un énorme tentacule) et son deck. Et on les aime peu ces cartes, parce qu’elles vont venir polluer le paquet des joueurs. Ah ! Et on n’aime pas non plus la piste du Kraken ! Non seulement, il risque de nous attaquer plus souvent (une attaque consiste à ajouter une carte du deck Kraken dans le deck des joueurs), mais en plus, il peut nous tuer s’il n’y a plus de cartes à ajouter !
- 27 cartes de jeu : trois couleurs, 9 chiffres par couleur. Chaque chiffre est associé à une action potentielle (représentée par un symbole). C’est la combinaison de ces symboles qui peut transformer une attaque de la part du Kraken en une attaque envers le Kraken !
- 6 pirates : en début de partie, chaque joueur choisi son pirate qui aura une compétence qui sera utile pour arriver à atteindre notre objectif. La majorité des capacités se déclenchant quand le pirate gagne un pli.
- Des cartes « Aide de jeu », un livret de règles et un feuillet comprenant 6 scénarios dont un d’apprentissage
Un jeu entre fun et sérieux
Je suis fan des jeux coopératifs et Sail est vraiment très intéressant sur ce point puisqu’il faut coopérer sans se parler. Petites mimiques et jeu de regard ont été nos armes, mais le calcul et la stratégie peuvent aussi l’être. Sail nous permet de « compter » les cartes et de faire des suppositions sur le jeu de notre partenaire de piraterie.
La compréhension des règles n’est malheureusement pas des plus aisées. Je l’avoue, nous avons dû faire des recherches sur internet pour pouvoir en comprendre certains points. Mais une fois cet obstacle passé, jouer a été un vrai plaisir.
Et des obstacles, il y en aura tout au long du parcours. Entre les îles, les tempêtes et les tentacules, il faudra comprendre son coéquipier et savoir compter pour arriver à bon port. En effet, chaque joueur a son propre deck et lorsque l’un joue, son partenaire doit obligatoirement jouer une carte de la même couleur s’il le peut. Le bateau avance sur les cases en diagonale dans la direction de celui qui a joué la valeur la plus haute de cette couleur. Et comme expliqué plus haut, la combinaison des valeurs va parfois débloquer une action positive ou négative.
Pour nous aider et ne pas avoir à compter uniquement sur nos capacités de communication non verbale plus ou moins subtiles, le jeu permet de regarder la défausse à tout moment. Pratique pour faire des hypothèses sur le jeu de notre comparse et ne pas envoyer notre navire dans une direction non désirée !
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