Vous connaissez le Flatiron Building ? Cet emblématique gratte-ciel new-yorkais en forme de fer à repasser ? Il donne son nom à ce jeu de société pour deux joueurs édité par Ludonova (Amritsar, Men-Nefer…), et conçu par le duo Israel Cendredo / Sheila Santos (La Cathédrale Rouge, 1987 – Le Tunnel sous la Manche).
Un petit topo historique sur le bâtiment est d’ailleurs inclus dans les règles , plutôt sympathique.
Mais passons à l’essentiel : que vaut le jeu ?
Une boîte bien remplie
Première surprise : la boîte est plutôt imposante pour un jeu à deux. Le matériel est soigné, avec de nombreux jetons, trois beaux pions en bois, des piliers de quatre couleurs, cartes, plateaux… Rien ne manque.
Mention spéciale au rangement : tous les éléments tiennent bien en place grâce aux sachets zip fournis, délicate attention.
Coté plateau, il y en a trois, une piste de score, un pour le Flatiron qui prendra de la hauteur petit a petit, et un dernier pour le « City Hall »
Une fois tout installé, cela prend assez de place, mais avec ce design soigné, c’est agréable.
Une prise en main exigeante
La mise en place est rapide, et les règles semblent claires à première vue. Le but ? Construire quatre étages et un toit. La partie s’arrête immédiatement une fois le toit posé.
À chaque tour, vous devrez obligatoirement déplacer votre pion sur un emplacement libre.
Ensuite vous avez une action a effectué parmi trois possible :
- acheter une carte sur ce lieu,
- effectuer les actions liées à votre position,
- ou gagner 2 $. (ce qui revient a passer)
Mais très vite, la simplicité apparente laisse place à une certaine complexité. Les cartes ont de nombreux effets, et les symboles sont parfois peu explicite au début. À cela s’ajoutent les effets des piliers, du toit, des jetons « journal ». Difficile de tout assimiler d’emblée. Les règle sont assez explicite, et vous retournerez régulièrement jeter un œil dans le fascicule
💡 Conseil : prenez le temps de détailler les nouvelles cartes et chaque nouvel étage pendant la partie. Les automatismes viendront progressivement.. gardez le à porté de main.
Une richesse tactique bien dosée
Flatiron ne se résume pas à une course à la construction. Il faut aussi gérer votre réputation, optimiser vos actions et anticiper celles de l’adversaire.
Les cartes les plus interessante vous apporteront des point de réputation négatifs. a vous d’assumer les pénalités ou de les équilibrer.
Certaines cartes disponibles à la mairie (City Hall) offrent des points précieux en fin de partie. Si vous cumulez le tout à la réputation de chacune de vos rues, cela peut rapporter gros lors du calcul des points de fin de parties. 20 à 30 points peuvent vite faire la différence. Et comme vous êtes limité à trois cartes par rue, vos choix seront déterminants dès le début du jeu.
Une belle surprise qu’on voudrait prolonger
Si le début de votre première partie peut paraître un peu chargée, la suite devient fluide, stratégique… et franchement plaisante.
Voir le bâtiment s’élever étage par étage est gratifiant. En fin de partie, il restera plusieurs piliers inutilisés. J’aurais aimé continuer encore un peu ! Peut-être qu’ajouter des étages supplémentaires au Flatiron est envisageable ?
Petit regret : une fois la piste de score terminée, aucun jeton « +50 » n’est prévu. Ce cap est pourtant vite atteint, et rien ne permet de garder le fil du score si on recommence un tour de piste.
Mon avis
Passé le démarrage un peu dense, Flatiron révèle une vraie profondeur stratégique. On bloque l’autre joueur, on tente de grappiller les meilleurs bonus, on gère les piliers, les cartes, les déplacements, le livreur de journaux… et surtout : on s’amuse !
Un excellent jeu pour deux, riche sans être lourd, élégant dans son matériel, et suffisamment tactique pour donner envie d’y revenir.
Petit bonus, une variante pour jouer solo est incluse dans les règles. Et c’est tout aussi plaisant !