Quand notre grand gourou Manoloben nous a proposé Super Arcade Football, je me suis dit qu’il serait bien que je teste ce jeu. Arcade et football sont synonymes comme pourraient l’être les moules et les frites. Biberonné à Nintendo World Cup sur Nes et Super Sidekicks en arcade, il n’en fallait pas moins pour que je plonge sur ce titre comme Fabrizio Ravanelli dans une surface de réparation.
Un style rétro totalement assumé
À première vue, Outofthebit nous a pondu un soft dans la lignée totale d’un Kick Off ou Sensible Soccer. Nous sommes en vue 2D, vue de dessus. Pour les plus anciens, dont je fais partie, nous pourrions nous réjouir de replonger dans ce style de jeu de football, mais il n’en est rien.
En effet, les personnages sont dans un style « rétro » qui serait totalement jouable sous Nintendo Nes sauf que nous sommes sur Nintendo Switch. Le style du pixel art n’est pas pour me déplaire, mais il est ici trop basique. Sur les animations en cas de tacle ou de but, c’est trop juste se plonger réellement dans le jeu. Quand vous serez amené à marquer ou subir un but, vous aurez le droit à une petite animation, mais qui sera totalement cheap.
Santa Maradona (ou pas)
En termes de jouabilité, Super Arcade Football n’utilise qu’un seul bouton pour tout faire. C’est bien le seul point commun à des jeux d’arcades qui en utilisent souvent trois. D’une part, en attaque, on fait des passes ou on tire en maintenant le bouton. Vous pourrez influer sur la trajectoire du ballon en utilisant votre stick.
D’autre part, en défense, ce bouton permet de tacler et c’est tout. Ce minimalisme est certes utile, mais vous vous priverez totalement de variété dans le jeu, et ce, à notre plus grand regret. Ne prévoyez pas de changement tactique à la volée en cours de match ou de créer des situations de jeux complexes, ici tout est simple, trop simple.
Ligaments croisés, tu connais
Le jeu va commencer par un mode histoire. Vous suivrez les aventures de Martin, qui cherche à tout prix à sauver le Balarm F.C., son club préféré, de la faillite. Ainsi, il vous faudra gagner les matchs, et ce parfois en remplissant certaines conditions pour récolter des étoiles pour monter dans les divisions supérieures. De nouveau, nous retombons sur un scénario trop simple ou les personnages ont un charisme de moule. Si vous vous attendiez à du background comme dans Inazuma Eleven, passez votre chemin.
Vous aurez également le loisir de jouer en multijoueur, en ligne ou en local, à des matchs amicaux. Vous pourrez agrandir les buts, jouer sur des terrains glacés ou plein de boue ce qui viendra influer sur votre style de jeu. Toutefois, les modifications possibles n’apportent réellement aucun intérêt. Nous sommes très loin du fun d’un Mario Striker ou d’un Adidas Power Soccer par exemple.
National 2
En conclusion, nous avons un sentiment d’une production low cost à tout niveau. Ceci se caractérise également par une bande sonore catastrophique. Cela passe par des chants de supporters monotones ou des tacles dont le son s’apparente à l’ouverture d’un paquet de chips…
Non vraiment, jouer à ce jeu s’apparente à voir un match de National. En effet, la place n’est pas chère, le jeu est ennuyant et on n’en retiendra pas grand-chose. Un jeu à rayer, comme le maillot de l’Argentine.
