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Jeu de Plateau

Pandaï – Le panda au chapeau et la quête de la descendance

C’est à Tofopolis, ma boutique ludique de prédilection, que j’ai mis la main (et la patte) sur Pandaï. Attiré comme un bambin devant un distributeur de bonbons, mes enfants ont immédiatement pointé la boîte du doigt : un panda tout mignon, un plateau coloré, et des figurines adorables. Forcément, ça donne envie. Alors on a testé. Et là… eh bien, on a testé.

Un panda, deux pandas, trois pandaïes… et plus si affinités

Dans Pandaï, vous incarnez un panda au chapeau. Ce détail est important. Son unique objectif dans la vie ? Se reproduire. Alors oui, vous avez bien lu : le but de ce jeu, c’est de trouver l’amour. Enfin… disons plutôt le pluriamour, parce qu’il vous faudra dénicher trois partenaires différentes pour gagner.

On parle donc d’un jeu de reproduction. Pour des enfants de 5 ans, c’est quand même un peu compliqué d’expliquer que les pandas peuvent multiplier les partenaires et que c’est normal. Mais bon. Allez, on fera avec ce mot : reproduction, qui est donc l’essence du gameplay. C’est carrément weird, surtout pour un jeu estampillé « dès 5 ans ».

Forêt ou plaine, telle est la question

La mécanique repose sur un principe assez simple : à chaque déplacement sur une nouvelle case, vous choisissez si c’est une forêt ou une plaine, puis vous révélez une tuile correspondante. La plaine, c’est peinard : au pire, il ne se passe rien, au mieux, vous trouvez de la bouffe ou une pandaïe (mais ça, faut pas trop y croire). En revanche, la forêt, c’est le loto : plus de chances de croiser une pandaïe, mais aussi plus de risques de tomber nez à nez avec un tigre… qui vous éjecte du jeu, ni plus ni moins.

Heureusement, chaque joueur a trois pandas à disposition. Quand le panda au chapeau se fait croquer, un de ses collègues prend le relais en héritant du couvre-chef. Voilà. La transmission générationnelle par accessoire.

Un habillage mignon pour un vide abyssal

Visuellement, rien à redire : les pandas sont choupis à souhait, les couleurs sont bien choisies, et le plateau (même s’il est minimaliste) est plutôt engageant. Mais une fois passée la surprise des figurines, on se rend vite compte que le jeu est creux. Très creux.

Les choix sont peu stimulants, la prise de risque reste binaire, et l’ensemble repose sur un tirage de tuiles semi-aléatoire qui finit par lasser. Le plateau ? Un simple quadrillage. Les tuiles ? Répétitives. Les actions ? Toujours les mêmes. Et le thème… on en parle ? Oui, les pandas sont une espèce en voie d’extinction, je comprends le message. Mais de là à construire un jeu autour du principe de fécondation frénétique à base de chapeaux, il y avait peut-être mieux à faire.

Et les enfants dans tout ça ?

Ma fille de 4 ans a compris les règles sans souci. C’est fluide, c’est rapide, on joue tous ensemble… Mais ça n’a pas pris. Ni chez elle, ni chez moi. L’envie de rejouer n’est pas venue. Et dans une maison où les jeux tournent beaucoup, c’est rarement bon signe. Pandaï s’est rangé sur l’étagère, et n’en est pas ressorti depuis.

Combien ça coûte ?

Le jeu tourne autour de 20 à 25 euros, selon les boutiques. Et franchement… même à 10 euros, ça se discute. À moins d’avoir un petit fanatique de pandas à la maison, vous risquez de le voir prendre la poussière assez vite.


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Mis à disposition par l’éditeur : Non
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Manoloben

Enfant des années 80, joueur jusqu'au bout des doigts. Si vous retrouvez du Julien Clerc dans ce texte? Bravo! Amateur de RPG (tout type) et clairement fan de Sega. Manoloben reste un touche à tout. GP32, NeoGeo Pocket, N-Gage et aujourdhui Evercade sont passées dans ses mains.

Disponibilité

Age conseillé

Nombre de joueurs

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Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Avis sur
Pandaï

👎A oublier👎

Pandaï a un joli look, de belles figurines, une mécanique simple adaptée aux plus jeunes… mais aucune profondeur. Son thème dérange gentiment, sa rejouabilité est très faible, et même les enfants n’y trouvent pas leur compte. Dommage, car le potentiel était là.