Il n’est pas toujours évident de proposer des jeux de réflexion captivants, surtout lorsqu’ils doivent aussi se jouer en solitaire. C’est pourtant le pari relevé par Dungeon Exit, un mélange improbable mais réussi entre un puzzle de type Tetris dans un univers directement inspiré de Donjons & Dragons.
Mise en place du jeu
La mécanique est simple : dans Dungeon Exit, vous incarnez un aventurier explorant un donjon représenté par un damier avec coordonnées. Comme dans un jeu de rôle papier façon « porte-monstre-trésor », chaque partie demande de placer différents éléments : la porte, la clé, le coffre, le monstre et enfin la sortie.
L’objectif est de relier ces éléments dans cet ordre précis, à l’aide de pièces de formes variées qui représentent votre progression dans le donjon. Deux règles fondamentales sont à respecter:
- respecter l’ordre de cheminement,
- connecter les objectifs en les reliant par un seul côté des briques.
Point positif d’emblée : les pièces sont aimantées et se fixent bien au damier, ce qui évite qu’elles ne bougent accidentellement, on peut ainsi facilement déplacer le damiers alors même que les pièces sont déjà présenté dessus.
Une difficulté qui monte vite
La simplicité des premiers niveaux disparaît rapidement. Les défis deviennent plus corsés :
- certaines énigmes doivent être résolues en un nombre limité de pièces ;
- d’autres ajoutent un second étage grâce à un plateau supplémentaire qui se fixe sur la boîte du jeu ;
- des cases « effondrement » bloquent parfois le passage direct il faudra donc les contourner.
Il existe même des niveaux spécialement conçus pour la compétition : deux joueurs s’affrontent alors pour résoudre le puzzle le plus rapidement possible. Au total, plus de 130 combinaisons différentes sont proposées, garantissant une très bonne rejouabilité. Mais ce n’est pas tout, l’éditeur propose également un générateur de niveau automatique gratuitement sur leur site.
Une réalisation perfectible
Si le concept est brillant, la fabrication souffre de quelques faiblesses. On sent que le prototype initial était plus abouti, et que certaines concessions ont été faites pour réduire les coûts de production.
- Les pièces ont des angles arrondi en façade et un revers droit, ce qui est problématique puisqu’elles devraient être parfaitement utilisables dans les deux sens.
- La boîte du jeu, censée servir de support pour le deuxième plateau, n’a pas la même charte graphique que le plateau principal, ce qui casse un peu l’immersion.
- Enfin, les pièces en carton sont recouvertes d’un papier imprimé qui s’abîme assez vite, notamment sur les angles.
Pour quel public ?
Comme souvent avec les jeux de casse-tête, Dungeon Exit ne plaira pas à tout le monde. Dans notre rédaction, par exemple, Manoloben est resté totalement hermétique au concept. De mon côté, j’ai adoré : pour moi, c’est un savant mélange entre labyrinthe et puzzle avec des pièces à la Tetris.
Son principal atout est la durée des parties : des sessions rapides de 5 à 15 minutes, idéales pour se détendre sans avoir à prévoir une longue installation. Dungeon Exit est donc idéal pour les petits plaisir solitaires …