Le Baron : une version revisitée du célèbre 6 qui prend!
Vous cherchez un petit jeu rapide à toujours avoir sous la main ? Je vous présente Le Baron, édité par Gigamic. Il s’agit d’un digne et respectable héritier du célèbre 6 qui prend!, avec une nouvelle mécanique.
Prévu pour 2 à 10 joueurs à partir de huit ans, le pitch est simple. Il s’agit de « déposer des cartes sans en ramasser ». Une partie dure environ 30 minutes. Le thème est minimaliste, on part plutôt sur du fun et des cris ! On est donc sur un jeu d’ambiance dans lequel vous pouvez quand même observer et faire fonctionner votre cerveau. En bref, un jeu que l’on sort en famille ou entre amis, qui ne demande pas de longues explications, mais qui peut offrir de bons moments de tension légère et d’interaction.
Une équipe créative plus que rodée
Tout comme le 6 qui prend!, Le Baron est issu du cerveau ludique de Wolfgang Kramer et de Michael Kiesling. Mine de rien, le 6 qui prend! est sorti en 1994, et après quelques millions d’exemplaires vendus il méritait bien une deuxième jeunesse. Le pedigree des auteurs est long comme le bras, avec plus d’une centaine de jeux à leur actif… Récemment sur Air-Gaming on a testé une création de Michael Kiesling, Azul Duel : https://air-gaming.com/azul-duel/
Pour l’illustration, on retrouve là encore un membre de l’équipe d’origine : Franz Vohwinkel. Vohwinkel est un illustrateur connu dans le monde du jeu de société, ayant contribué à de nombreux titres (Les Colons de Catane, Puerto Rico, Tikal…). Dans Le Baron, le style est clair, lisible, avec les têtes de bœuf bien visibles, les couleurs distinctes, ce qui est important pour la mécanique de couleur.
Le Baron, la mécanique du jeu
L’objectif du jeu est d’éviter de ramasser des cartes car elles génèrent des points négatifs en fonction du nombre de têtes de boeuf présentes dessus. Le joueur ayant le moins de points négatifs à la fin remporte la partie.
Pour la mise en place du jeu, il va falloir mélanger les 110 cartes du jeu puis en distribuer un certain nombre à chaque joueur. À chaque manche, vous piocherez les 4 premières cartes de votre deck et jouerez 4 tours. Puis on dispose 5 cartes pour créer 5 rangées au centre de la table.
À chaque tour : chaque joueur choisit une carte de sa main, la pose face cachée, puis on dévoile toutes les cartes. Ensuite, dans l’ordre croissant de valeur, chaque joueur place sa carte dans l’une des rangées. Mais attention, il faut respecter une règle ! Vous ne pouvez poser votre carte au bout d’une rangée que si elle se finit par une carte contenant une « couleur de tête de boeuf » que votre carte contient également. Cette mécanique est le gros twist par rapport à 6 qui prend!
Et alors, quand est-ce qu’on ramasse des cartes ? Si vous posez la 6ème carte dans une rangée, ou si la rangée atteint 6 têtes de bœuf de la même couleur. « 6 qui prend » quoi ! Dernier cas de figure, vous ramassez (la rangée de votre choix) si vous ne pouvez poser votre carte nulle part.
Le jeu se termine une fois que toutes les cartes ont été jouées. Le joueur avec le moins de « têtes de boeuf » gagne.
Cette nouvelle mécanique de jeu, elle prend ou pas ?
Définitivement oui ! Le Baron est intéressant par de multiples aspects :
- l’anticipation : il faut observer les cartes jouées sur chaque rangée avant de choisir sa carte à poser. J’aime beaucoup aussi le fait d’avoir une main de 4 cartes à gérer
- les choix tactiques : ramasser une rangée ? punir un adversaire ? Oui mais lequel ?
- l’interaction avec les autres joueurs : qui va jouer en premier ? qui est l’affreux qui va me pousser à ramasser la grossénorme rangée ?
- la durée de partie : moins de 30 minutes d’après mon expérience, pas de préparation, ce qui nous donne un jeu facile à sortir !
J’ai testé Le Baron avec ma mère de presque 70 ans, fan du 6 qui prend, et on a adoré. Pourquoi ? Parce que le jeu est simple, mais suffisamment tactique pour faire réfléchir et surtout pour provoquer des rires et des exclamations à table ! Validé également avec des enfants de 8 ans. Même si ils acceptent avec beaucoup moins de sourire le fait de ramasser des cartes à cause de leur papa…
