La rédaction a reçu un ovni ludique signé Exploding Kittens Company : Zombie Burrito. Oui, tu as bien lu. Un burrito, des zombies, et une balle aux prisonniers. Un mélange improbable qui, contre toute attente, fonctionne plutôt bien. Distribué en France par Asmodee, ce jeu promet de transformer ton salon en terrain d’affrontement moelleux et délirant.
Une boîte qui donne faim (ou pas)
Dès l’ouverture, on est intrigué : la boîte est belle, bien dans l’esprit Exploding Kittens, avec deux boudin-burritos sur la thématique zombie. L’un arbore une hache, l’autre ressemble à un burrito de cervelle moisie — tout vert, tout dégoulinant. De quoi poser l’ambiance : entre humour noir et absurde assumé.
À l’intérieur, surprise : pas de plateau, mais un jeu de cartes et les fameux burritos en mousse (La boite est bien grande pour un jeu si petit). L’idée ? Mixer un jeu de réflexe et de lancer façon balle aux prisonniers, avec des cartes d’action et de combo. Dit comme ça, c’est curieux. Dans les faits, ça l’est aussi, mais dans le bon sens du terme.
Des règles un peu « burritesques »
Soyons honnêtes : la lecture des règles est un poil confuse. Le livret t’invite d’ailleurs à consulter une vidéo explicative en ligne… en anglais, bien sûr. Et malheureusement, la version française d’Asmodee n’a pas (encore ?) ajouté de traduction à la vidéo. Dommage pour un jeu d’ambiance qui se veut familial ! Mais bon, rien de dramatique : après un visionnage rapide et une lecture attentive, on comprend vite la mécanique.
Phase 1 : pioche frénétique et avantages
La partie se déroule en deux temps. D’abord, chacun pioche très rapidement dans sa pioche personnelle, cherchant à assembler des trios de cartes identiques. Ces trios représentent des avantages : une vie supplémentaire, un zombie difficile à tuer, ou encore la capacité à rattraper un burrito en plein vol façon receveur de baseball.
Petit twist rigolo : les cartes que tu défausses alimentent la pioche du joueur à ta gauche. Autrement dit, tu peux sans le vouloir donner de belles opportunités à ton voisin (ou l’empoisonner joyeusement avec des cartes inutiles).
Le rythme est volontairement frénétique : tu pioches, tu poses, tu cries victoire dès que tu obtiens ton combo. C’est stressant, un peu le bazarre, mais c’est justement ce qui crée l’ambiance.
Phase 2 : la vraie baston (en mousse)
Une fois les avantages déterminés, l’un des joueurs déclenche le combat en jouant trois cartes “combat” identiques. Et là… c’est la guerre ! Les burritos deviennent alors des projectiles légitimes. Tu vises, tu tires, tu esquives. Si tu es touché, tu perds une vie, sauf si ton avantage t’en accorde une supplémentaire. Les zombies, eux, peuvent se transformer en murs de chair pour bloquer les tirs. Oui, oui, on est à fond dans le délire.
Le jeu insiste bien : avant de commencer la baston, on s’assure que tout le monde a compris ses pouvoirs et ne vise pas la tête. Pas question de se lancer dans un chaos incompréhensible. On se place, on respire… et feu !
Une ambiance de folie (à condition d’avoir un peu d’espace)
Zombie Burrito se joue de 3 à 6 joueurs pour des parties d’environ 15 minutes. C’est rapide, drôle, et franchement défoulant. Le seul vrai conseil : évitez les petits espaces. Dans un 20 m² cuisine comprise, c’est la garantie d’un vase cassé ou d’un œil au beurre noir. Le jeu recommande d’ailleurs avec humour de retirer tout objet pointu ou fragile avant de jouer — et il a raison.
Personnellement, je vois parfaitement ce jeu s’inviter dans une cour d’école, un préau, ou même une grande salle de jeux. L’énergie communicative du concept en fait un excellent jeu d’animation, surtout pour les ados et les jeunes adultes.
Notre avis : un burrito pas trop cuit, mais bien fun
Zombie Burrito, c’est une excellente idée : reprendre la balle aux prisonniers et la rendre jouable en intérieur, tout en ajoutant une couche de stratégie avec les cartes.
L’exécution est parfois un peu bancale (règles pas claires, nombre de joueurs limité), mais l’esprit est là : fun, rapide, absurde et fédérateur.
C’est typiquement le jeu qu’on sort pour se détendre, rigoler, et se défouler un peu. Pas un incontournable, mais un vrai bon moment partagé.
Et qui sait, peut-être que dans ta prochaine soirée, tu lanceras un burrito zombie au lieu d’un débat sur les jeux coopératifs ?
