Team 17 nous a préparé une vraie surprise en réservant le nouveau Worms 3 aux iPhone/iPad, en exclusivité, tout du moins temporaire. Le jeu n’est même pas disponible sur PC, la plate-forme historique de la série. Alors découvrons sans plus attendre ce titre, le vingtième dans la série !
Eh oui, nous en sommes déjà à plus de vingt épisodes de Worms parus sur une multitude de supports et ce, sans compter les spin-offs (Worms Crazy Golf par exemple, lire notre test). Autant dire que l’on frôle l’indigestion même si, il faut bien le reconnaître, le concept de ce jeu de stratégie orienté multi-joueurs traverse particulièrement bien le temps. Pour ceux qui auraient vécu dans une grotte ces vingt dernières années, rappelons-le brièvement : dans Worms, deux équipes de quatre vers combattent à la mort au tour par tour, en utilisant un arsenal aussi varié que délirant : fusil à pompe, bazooka, grenade, mouton piégé, bombardement aérien…
L’action de Worms 3 débute par la création d’une équipe. Chapeaux, lunettes, moustache, voix, pierre tombale et danse de la victoire, tout y passe pour obtenir l’équipe la plus barrée qui soit. Cette dernière sera composée de quatre vers, comme toujours. En solo, on a le choix entre Campagne, Partie Rapide, Match d’entraînement et Tuez-les tous. Inutile de tous les détailler, sachez simplement que le dernier vous propose de lutter avec un seul vers contre tous. Un mode de survie et à score donc, avec des classements en ligne à la clé.
En mode Campagne (36 missions déclinés dans 5 nouveaux univers, de la plage à la ferme en passant par la décharge), en fonction de vos réussites progressives, vous engrangez des étoiles et des pièces. Les étoiles permettent de passer au niveau suivant, l’or sert à acheter des cartes. C’est l’une des nouveautés de Worms 3, elles permettent de « customiser » les caractéristiques de votre fine équipe. Il est possible de construire un deck de quelques cartes parmi un choix de 46. Nous avions de grandes craintes à ce sujet, car cet ajout aurait pu ruiner l’équilibre global du jeu. Fort heureusement, ce n’est pas le cas et les cartes ne jouent qu’un rôle limité. Et, bonne nouvelle, il n’y a aucune micro-transaction associée. Par ailleurs, un système de classe fait son apparition. C’est la seconde nouveauté de Worms 3. Il y en a quatre qui influent directement sur les compétences des guerriers : le grand costaud, le médecin-scientifique, l’agile éclaireur et le classique soldat. Bref, à vous de composer une équipe plutôt équilibrée, plutôt « ninja », plutôt « barbare », etc.
Ajoutez à cela un mode multi-joueurs en local ou online asynchrone bien réalisé – il est possible de mener plusieurs parties de front simultanément – avec de nombreuses variantes, et vous obtenez un jeu très complet, comme tout Worms se doit de l’être. Pour finir, notez qu’il est possible de jouer en AirPlay directement sur télévision, avec une fonction intéressante : la « caisse à outils » de chaque joueur reste affichée sur l’appareil mobile, donc cachée des concurrents. On peut aussi planifier sa stratégie sur la manette-écran, les joueurs ne voyant sur la TV que le résultat. Une petite fonction sympathique. Bref, tout va pour le mieux dans Worms 3 ? Pas tout à fait. D’abord, on regrette que la réalisation technique n’évolue pas véritablement. En second lieu, les contrôles – à base de stick virtuel ou de saisies tactiles – ne fonctionnent pas toujours très bien : il est parfois difficile de viser avec précision sur de longues distances. C’est d’autant plus vrai sur le petit écran de l’iPhone. Sur iPad, les choses se passent un peu mieux car on peut avoir un angle de vue large tout en conservant un maximum de lisibilité. Pour cela, ajoutez un point à la note finale pour la version tablettes.
