Tantrix, un casse-tête hexagonal jouable en solo ou en opposition

Le jeu Tantrix (édité en France par Gigamic) est à la fois un casse-tête et un jeu de stratégie. Il se joue sur des tuiles hexagonales, chacune dessineé avec trois bandes de couleur différentes. Le principe : connecter ces tuiles en respectant la correspondance des couleurs entre elles.

Le thème est abstrait : il n’y a ni pirates, ni zombies, pas d’imaginaire. En effet, Tantric constitue plutôt un monde visuel et spatio-temporel abstrait. Un monde où la pose de tuiles, la connexion de couleurs, et les formes géométriques sont reines. Le jeu peut se jouer en solo (mode casse-tête) ou à plusieurs (mode compétition). Il est annoncé à partir de 6 ans, je pense que c’est un trop tôt pour profiter de ce jeu. Misez plutôt sur du 8 ans et plus. Une partie en mode compétition dure max 30 minutes, mais peut descendre à 5 minutes en fonction du mode de jeu.

Tantrix, un jeu qui vient du bout du monde

L’auteur du jeu est Mike McManaway, un créateur néo-zélandais qui a commencé à développer Tantrix dès 1988 sous le nom « Mind Game ». L’histoire derrière le jeu est originale. En effet, il a eu l’idée du jeu en camping au sud du Chili. Par un temps bien pluvieux, bloqué dans une tente à attendre de traverser une rivière, il a eu l’étincelle créative. Donc voilà, il ya des gens sur cette terre capables de transformer une journée de pluie en Patagonie en concept de jeu mondial. Bravo Mike !

Les mécaniques de jeu

Le jeu est constitué de 56 tuiles hexagonales numérotées, chacune unique. Chaque tuile porte trois bandes de couleurs : rouge, jaune, bleu ou vert. Le matériel est simple, mais élégant et de qualité.

Il ya une règle d’or : chaque fois que des tuiles se touchent, les couleurs des connexions adjacentes doivent être identiques. Autrement dit, quand vous posez une tuile à côté d’une autre, les bandes colorées qui se touchent doivent être de la même couleur. Par ailleurs, d’autres règles de pose sont à suivre selon le type de partie. Je ne vais pas les détailler ici, mais certaines demandent un peu d’habitude et seront compliquées pour les enfants de 6-7 ans.

A gauche, c’est bien. A droite, c’est pas bien !

Le jeu offre plusieurs modes :

• Mode solo : On joue seul, on tente des casse-têtes de difficulté croissante. Vous trouverez les Discovery Puzzles très bien pensés avec une difficulté croissante, les Tangles avec des boucles enchevétrées, et les Rainbow Puzzles.
• Mode multi-joueurs (2 à 4 joueurs) : Chaque joueur choisit une couleur et essaie de créer la plus longue ligne ou la plus grande boucle dans sa couleur tout en perturbant les autres.
• Mode « Gobble » (2 à 6 joueurs) : Concours de rapidité, très dynamique, où l’on crie « Gobble » lorsqu’on remplit un espace forcé. Ici l’interaction est directe, la confrontation sans pitié, la rancune tenace !

On a testé pour vous !

Nous avons bien sûr pris le temps de tester en famille chacun de ces modes de jeu.

Tout d’abord, j’ai testé moi-même le mode solo avec le soutien sans faille de ma fille de 6 ans. Plein de volonté, mais complètement inutile sur ce coup-là ! Les Discovery Puzzles m’ont vraiment fait penser à un SmartGames, avec leur difficulté croissante. Ce qui est fou, c’est que la règle est toute simple, mais que rapidement le challenge est bien présent ! Diablement efficace. Les Tangles avec leur thème rigolo et les rainbow puzzles sont de la même trempe, mais sans la difficulté croissante.

Ensuite, j’ai affronté la daronne en multi. Sans rentrer dans le détail des règles, à chaque tour il ne faut pas hésiter à collaborer avec son adversaire ! Il est obligé de remplir les trous, et dans certains cas cela va bien vous aider. Par contre, au moment de poser librement vos tuiles, soyez sans pitié pour empêcher votre adversaire de connecter ses lignes ! Nous avons passé un bon moment, assez calme finalement car l’évolution du jeu est assez lente et progressive. Cela m’a donné envie de tester à plus nombreux !