Si vous ne supportez plus les thèmes niais et fleur bleue à la japonaise, sachez que certains développeurs proposent des jeux à l’ambiance bien plus lourde et malsaine. Malheureusement, bien peu des ces jeux arrivent dans nos contrées. Alors, lorsque nous avons appris la sortie de Corpse Party: Book of Shadows en Europe, sur PSP qui plus est, nous nous sommes réjouis. Ce jeu d’aventure d’un genre un peu particulier, à la sauce survival-horror, nous est proposé par Xseed Games et il a été initialement produit par la société 5pb.
Un groupe de jeunes adolescents, à l’occasion d’une fête d’école, se jurent une amitié éternelle en utilisant un rituel magique trouvé sur… Internet. Grand mal leur en a pris : les voilà transportés dans un univers parallèle dans les ruines d’une ancienne école. Des cadavres décomposés trainent dans les couloirs. Ils y découvrent aussi des fantômes d’enfants, bien content de disposer de nouveaux jouets…
Vous prendrez les commandes de plusieurs protagoniste à travers sept chapitres (plus un caché qui vient clôturer l’introduction), toujours avec un seul objectif : essayer de sauver leur peau. Mais le pire danger n’est peut être pas nécessairement les revenants… Comptez 20 heures d’aventure au total.
Cette dernière prend la forme d’un roman graphique comme il en existe beaucoup sur PC au Japon. D’ailleurs, la série Corpse Party a vu le jour sur ce support. Ce jeu PSP constitue en fait le deuxième épisode, le premier étant également disponible sur PSP mais uniquement au japon. Les phases de dialogues (voix en japonais) sont très nombreuses. Certains chapitres, comme le troisième, en est exclusivement composé, avec parfois deux choix possible dans les conversations ou les actions à effectuer.
On a aussi le droit à des phases d’exploration dans l’école avec quelques petites énigmes à la clé (trouver de quoi recouvrir un cadavre, trouver un ustensile pour récupérer une clé tombée dans un piano etc.). En fait, tout cela n’est qu’un prétexte pour créer une certaine forme d’empathie avec les personnages. La tension monte régulièrement pour finalement se conclure par des morts particulièrement horribles (démembrement, décapitation, mutilations etc.).
L’ambiance horrifique est véritablement très bien rendue. Il ne s’agit pas vraiment d’un jeu au sens où nous l’entendons traditionnellement, mais clairement d’un roman graphique interactif d’épouvante… Les graphismes sont soignés, les acteurs sont très bons et l’ambiance musicale fait monter la pression comme il se doit. Ajoutez à cela une section bonus assez conséquente : galerie d’images, de musiques, d’interviews (courtes) de tous les doubleurs (au nombre de 19 tout de même !), etc.