Désabusé par le monde des affaires new-yorkais, notre personnage se laisse convaincre par un vieux bougre de lui racheter sa ferme dans le Grand Ouest, et de se lancer dans la vie d’un cowboy. Voici la raison pour laquelle un novice se retrouve en immersion dans cet univers dont il a tout à apprendre, avec en poche 5 $.
Si les ressources naturelles sont accessibles et florissantes au gré de l’évolution technologique de notre personnage, la vie dans le Far West n’est pas de tout repos.
Bien que nos voisins et les habitants de Bravestand, la seule bourgade près de nos terres, soient accueillants et nous ouvrent leur commerce, l’environnement est quelque peu hostile.
Tout d’abord, l’ancien propriétaire de la ferme ne nous a pas tout dit sur l’état de celle-ci, et tout reste à (re)construire pour disposer d’un minimum de confort et développer ses propres ressources : c’est le volet « builder » puis « farmer » du jeu. De ce côté-là, la prise en main est assez rapide et ludique.
Ensuite, Bravestand souffre de deux fléaux. Le premier : une pénurie d’eau qui l’oblige à se ressourcer au sein de notre lac, ce qui peut se négocier en contrepartie financière journalière. Le malheur des uns peut faire ponctuellement notre bonheur.
Le second : la présence de groupes de bandits, pas tout à fait étrangers aux malheurs de la région. C’est le volet « aventure » du jeu qui va pimenter notre vie, en fonction de nos déplacements ou des nombreux défis et quêtes que nous sommes amenés à réaliser pour évoluer, rendre service ou encore régler les difficultés de la région. Pour survivre, il faudra fuir ou savoir choisir le moment opportun pour utiliser nos armes et munitions.
Notre personnage se joue à la première personne, sauf pour les déplacements à cheval, ce qui permet d’avoir une bonne visibilité de son environnement.
Le jeu est intuitif et nous sommes aidés par l’onglet « journal », qui fait office de tutoriel. Nous avons accès également à une carte qui permet de nous orienter aisément.
Visuellement, c’est simple mais efficace : nous nous projetons facilement dans l’environnement qui nous est proposé, aidés par une bande-son adaptée, même si le jeu manque encore d’animations. Le sentiment de solitude pèse un peu pour deux raisons. D’une part, notre cowboy est solitaire. D’autre part, la région n’est pas très peuplée, ce qui impacte le dynamisme du jeu et affecte l’ambiance « western » à laquelle on serait en droit de s’attendre.
Si l’objectif du jeu n’est pas de créer un village (comme dans Medieval Dynasty), il pourrait être envisagé de permettre de fonder une famille au sein de sa ferme – qui aiderait aux tâches quotidiennes – ou de recruter des partenaires pour nous assister dans les différentes tâches (cueillette, chasse, mine, agriculture, élevage, artisanat…), ou encore d’animer davantage Bravestand. À voir.
En effet, si le jeu est assez complet et plaisant pour séduire les amateurs du genre, des points de correction sont encore à apporter pour le dynamiser, le fluidifier et nous donner un plus grand sentiment de liberté dans un monde qui se veut ouvert.
Ainsi, l’introduction de scènes cinématiques lors de certaines actions permettrait de rendre le jeu plus dynamique et réaliste (lorsque l’on remplit une gourde d’eau, etc.).
En outre, nous avons trouvé que le jeu pouvait manquer de fluidité s’agissant des déplacements ou des comportements des animaux sauvages lors des phases de chasse, ou encore des bandits lors des combats.
Nous avons regretté de ne pouvoir choisir le cheval que nous achetons, alors qu’il sera notre seul partenaire, ou de ne pouvoir en faire l’élevage comme c’est le cas pour les autres animaux, alors que l’élevage de chevaux est une véritable composante de la vie du cowboy.
Mais ces légères contrariétés ne nous ont pas empêchés d’apprécier globalement cette première version du jeu.
En effet, à ce jour, le jeu est en accès anticipé et l’équipe de développeurs a été assez réactive pour corriger les bugs signalés, les mises à jour ayant déjà apporté certaines améliorations.
En résumé, Cowboy Life Simulator est un bon jeu, certes beaucoup moins sophistiqué à ce jour qu’un Medieval Dynasty, mais qui est déjà très plaisant, laissant l’espoir de le voir s’imposer au gré de son évolution pour devenir peut-être une référence du genre.
