"Un air ludique, un souffle épique, un vent geek"

Jeu Vidéo

Trident’s Tale, un sabordage en plein vol

En ce moment, je suis totalement à jour de mes jeux. Ce week-end, j’avais un peu de temps à tuer et, sans trop d’attente, j’ai demandé à l’équipe s’il ne restait pas un jeu à tester sur Switch. C’est là que le camarade Manoloben m’a envoyé le jeu Trident’s Tale, un titre dont je n’avais absolument jamais entendu parler. Autant dire qu’on part à l’aveugle, pour le meilleur comme pour le pire.


A l’abordage moussaillon !

Sur son île balayée par le vent, Océan une jeune pirate menait une vie pépère. Chaque jour, elle entendait du mythe du Trident, un artefact capable de gérer les flots à celui qui le brandit. En explorant un bazard, elle découvrit un fragment, un éclat bleu. Elle posa la question à son père qui lui fit comprendre que le mythe n’en était pas un. Malheureusement, cette révélation attira l’attention d’autres pirates, bien moins scrupuleux. Lorsque des squelettes surgissent pour ravager son île, elle comprend qu’il est trop tard pour fuir le destin. Alors, sans hésiter, elle hisse la voile et prend la mer, déterminée à découvrir la vérité sur le Trident et à mener la vraie vie d’un pirate.


Pirates version 2.0 ?

Le gameplay de Trident’s Tale se divise en deux parties bien distinctes. La première rappelle l’aventure façon La Planète au Trésor, version PS1. En vue de dos, on dirige Océan sur différentes iles, à la recherche d’objets brillants dispersés ici et là : bois, coquillages, plantes rares. Ces ressources, une fois revendues à un marchand local, permettent d’acheter potions et améliorations utiles. La progression évoque un Horizon Zero Dawn du pauvre, avec des distances à parcourir jusqu’à un objectif lointain.

Entre deux explorations, des affrontements surgissent contre des squelettes pirates. Malheureusement, les combats en beat them all manquent de précision. L’esquive ne recule pas, elle dash ! Résultat : les duels deviennent répétitifs et brouillons. Globalement, on avance du point A au point B en collectant, vendant et améliorant armes ou bateau.

La seconde partie, plus ambitieuse, fait passer Océan à la barre de son navire. Comme dans Sea of Thieves, on vogue d’île en île, engageant des batailles navales pour amasser des trésors. Les victoires offrent la possibilité de renforcer la coque, d’améliorer les canons ou la vitesse. Cependant, malgré cette promesse d’aventure, le tout reste maladroit. Les sensations sont rigides, loin de la fluidité d’un Pirates! sur PSP. Dommage, car sur le papier, cette idée avait tout pour briller.


Un jeu qui coule à pic

Côté ambiance, le soft coche toutes les cases du cliché pirate. Les musiques rappellent immédiatement les films d’aventure : tambours, violons, cors marins. Rien d’innovant, juste du déjà-entendu. Premier revers, aucune VF à l’horizon. On se retrouve avec une VOST anglaise dont les doublages semblent enregistrés hors contexte, presque amateurs. Ce décalage constant casse toute immersion. À cela s’ajoute un sound design raté. Par exemple, chaque coffre vide rejoue le même son d’ouverture, comme si le jeu refusait d’écouter sa propre logique.

Mais le naufrage visuel reste le pire. Les graphismes, censés être cartoon, frôlent le grotesque. Les PNJ ont le charme plastique d’un épisode de Sam le Pompier, tandis que les décors font pâle figure face à un vieux titre Disney sur PS1. Le flou constant, le clipping à un mètre du héros et les textures grossières rappellent un jeu PS2 mal émulé. Le frame rate s’effondre, même à l’arrêt. Pire encore, un bug m’a empêché de progresser après trois heures, malgré les walkthroughs consultés. Autant dire que Trident’s Tale n’est ni optimisé, ni terminé. Si vous cherchez un vrai jeu de pirates, passez votre chemin.

Avis sur
Trident's Tale

👎A éviter👎

Trident’s Tale tient plus du naufrage que de l’aventure dans cet état et à ce prix. Si vous cherchez un vrai jeu de pirates, fuyez celui-là sans hésiter : il coulera votre plaisir dès les premières vagues.

Mis à disposition par l’éditeur : Oui

Disponibilité

Age conseillé

Nombre de joueurs

Thèmes

Testé Sur

Editeurs/Auteurs

Pas d'anecdote

Image de VTG

VTG

Vintage, quadra seino marin, père de deux monstres. Biberonné à la ps1 et aux consoles portables, j’oscille entre ma période rétro et les nouvelles technologies. Adepte du troll et du bon mot, j’aime partager mes galéjades.