Quand on parle de jeux de société “nouvelle génération”, il y en a un qui ne vieillit pas : Catan. Sorti en 1995 sous le nom de The Settlers of Catan, il célèbre cette année ses 30 ans. Et pour marquer l’occasion, l’éditeur sort la 6ᵉ édition, preuve que ce classique continue de fédérer des joueurs à travers le monde. Avec plus de 45 millions d’exemplaires vendus, Catan n’est pas seulement un jeu : c’est une véritable institution du jeu moderne.
Le principe du jeu
Catan vous plonge dans la peau de colons sur une île à développer. Votre objectif : construire routes, villages, villes, et obtenir des points de victoire en optimisant vos ressources : bois, argile, blé, mouton et minerai. Chaque tour, un lancer de dés détermine quelles cases produisent des ressources, et donc ce que chaque joueur peut collecter. Les chiffres les plus fréquents, comme le 6 et le 8, génèrent plus souvent des ressources, rendant le placement initial de vos colonies déterminant pour le reste de la partie.
Une fois les ressources générées, vous passez à la phase de construction : routes, villages, villes ou cartes de développement. Ces dernières permettent d’améliorer votre civilisation, parfois en ajoutant des points de victoire ou des capacités stratégiques supplémentaires. Mais ce qui fait vraiment la force de Catan, c’est ce qu’il se passe autour : la négociation et l’interaction avec les autres joueurs.
La magie de la négociation
Catan, c’est avant tout un jeu social. Les échanges ne sont pas codifiés : vous pouvez proposer de troquer une ressource contre une autre, négocier plusieurs cartes à la fois, et parfois même jouer sur la psychologie de vos adversaires pour obtenir ce que vous voulez. C’est ce qui peut provoquer des hurlements à table, des alliances temporaires ou des coups de bluff mémorables. Mais c’est aussi ce qui rend chaque partie unique et captivante.
Pour ceux qui le souhaitent, le jeu propose également des échanges avec la banque (quatre ressources contre une) et l’acquisition de ports sur les bords de l’île. Ces derniers offrent des avantages stratégiques : par exemple, pouvoir échanger deux ressources identiques contre une autre, réduisant la dépendance aux autres joueurs et diversifiant vos choix tactiques.
Simplicité et richesse
Catan est un excellent exemple de design simple mais profond. En quatre types de construction et quelques règles de base, il propose des dizaines de situations stratégiques, et la modularité du plateau assure une rejouabilité quasi infinie. La tension naît de la gestion de l’espace limité : qui prendra telle case ? Qui contrôlera les ports ? Chaque décision a un impact durable sur la partie.
Si vous cherchez à initier de nouveaux joueurs, Catan est parfait : facile à expliquer, rapide à apprendre, mais toujours stimulant pour les stratèges. La durée de partie peut varier, surtout si les négociations s’éternisent, mais cela fait aussi partie du charme. Pour les amateurs d’expériences plus riches, les extensions (Seafarers, Cities & Knights) offrent des options supplémentaires, bien que je ne les aie pas encore testées personnellement.
Versions et édition anniversaire
Vous pouvez trouver Catan sous plusieurs formes : la version économique en carton est largement suffisante pour jouer, mais les éditions 3D ou deluxe apportent un vrai effet “waouh” lorsqu’on sort la boîte sur la table. Et avec la sortie de la 6ᵉ édition pour les 30 ans, c’est le moment idéal pour (re)découvrir ce jeu intemporel, seul ou entre amis.
Verdict
Catan reste un pilier du jeu de société moderne. Simple à apprendre, riche à jouer, il offre des moments de négociation, de stratégie et d’interaction sociale qui font toujours mouche. Que vous soyez nouveau dans l’univers des jeux de société modernes ou vétéran nostalgique des années 90, Catan a encore beaucoup à offrir. Un classique qui traverse les générations et qui mérite sa place sur votre table, encore et toujours.
