Japan Expo 2022-2023 -Quelques jeux, peu de nouveautés, surtout des abonnés absents

Japan Expo 2022-2023 -Quelques jeux, peu de nouveautés, surtout des abonnés absents

La Japan Expo était pour certains attendue comme le Messsie, après 2 ans de confinements, couvre-feux et autres restrictions sanitaires, enfin la grand-messe des waponais mordus de culture(s) japonaise(s) allaient pouvoir revenir découvrir des jeux, des animations, les nouveautés manga et japanimation, fièrement poser dans leur dernier cosplay ou encore rencontrer des artistes et artisans.
S’il est certain que la fréquentation fut conséquente (le vendredi 15 était carrément sold-out), et encore plus en 2023, niveau présentation de nouveaux jeux vidéo, bien que ce soit rarement le focus majeur de cette convention, je suis resté sur ma faim, surtout à l’édition dernière. Retour sur deux années en demi-teinte.

NOTA BENE: Les photos des espaces Nintendo ou Sega vides ont été prises « backstage », après la fermeture du salon, quand il ny avait plus de monde, histoire de montrer aussi le travail et l’investissement que représentent 4 jours de salon/convention.

D’un côté, la Japan Expo n’est jamais le salon du jeu vidéo, pour cela on ira plutôt à la Paris Games Week ou à la GamesCom de Cologne.
Néanmoins, de l’aveu de nombreux staffs de stands d’éditeurs, l’ambiance à la JE est plus détendue et présenter de nouveaux jeux plus amusant (de ces mêmes retours, la PGW est extrêmement stressante pour les exposants comme le public, imaginez 2 heures de file d’attente pour une démo de 20 minutes, voire moins -c’était par exemple le cas en 2019 avec Final Fantasy Remake) et de nombreux stands sont complètement envahis de gens particulièrement agressifs car devoir patienter aussi longtemps pour si peu (sachant qu’aller voir autre chose n’est pas forcément une bonne idée) jouerait sur les nerfs de n’importe qui. En plus c’est à la JE que j’ai pu tester la démo avant-première de Mato Anomalies.

En contrepartie, à la JE, seuls les mordus ou bien les gens qui ont fini le tour de ce qu’ils voulaient faire (ou observent les flux de population) peuvent plus aisément aller découvrir les jeux présentés. De même, étant aussi un rendez-vous plus familial, les visiteurs se répartissent différemment, on verra surtout les plus jeunes sur le stand Nintendo, mais souvent les démos et news les attirent moins immédiatement, surtout avec les parents qui tentent de leur faire découvrir d’autres hobbies (comme par exemple cette année le conséquent stand Gunpla -les Gundam en kit). Si bien qu’il n’est pas impossible d’aller tester des jeux, y a toujours de la place.

Il y avait d’ailleurs des indépendants présents en 2022, par exemple Symbolic Software, développeurs de Dr. Kobushi’s Labyrinthine Laboratory, un jeu de réflexion tactique au tour par tour, qui avaient un petit espace, mais présentaient leur jeu, dispo sur Switch et Steam.

Il y avait également des animations VR au fond du Hall 6, avec les teasers du projet d’Infiniverse Acid Punk: Echoes of Doll City, en accès anticipé sur Steam, Lems de Universe Worth Experiencing également jouable, Freaks United avec Do U Copy?, un jeu d’équipe asymétrique avec un infiltrateur et son contact radio qui le guide, ou encore les petits gars de chez ProTubeVR qui faisaient découvrir leurs pistolets et fusils pour augmenter l’immersion dans les jeux de tir.
Ils étaient d’ailleurs de retour cette année, fidèles au poste et leurs stands ne désemplissaient pas. Cette année, Infiniverse proposait en sus l’alpha d’un jeu de plates-formes satirique destiné aux speedrunners, et la démo proposait un challenge certain sur un univers déjanté comme ils savent faire.
On pouvait aussi trouver les associations MO5 et NeoGeoFans qui faisaient essayer des classiques du jeu pour faire connaître l’histoire de notre hobby préféré, ainsi que des associations de jeux de musique (Just Dance, DDR, Pump It Up, Guitar Hero et consorts) ou encore Octogone Gaming, qui organisaient des tournis de jeux de baston ou de sport (surtout de foot).
Également présents en 2022 et 2023, l’association Rétro du cœur, qui offre aux enfants malades ou handicapés l’accès aux jeux vidéo (environ jusqu’à la Gamecube, voire PS3) comme aux jeux de société dans les maisons d’enfance et les hôpitaux, par le biais d’ateliers qui se veulent à la fois ludiques et éducatifs. Une belle initiative qui mérite plus de soutien.

De gauche à droite, Aerosteak, GaelDK et Sogaki, l’équipe d’Infiniverse
Guillaume, développeur de Lems, fait tester son jeu avec capture via OBS pour montrer comment le joueur voit le terrain en cours de partie.

Cependant, il faut reconnaître que les exposants cette année-là jouaient essentiellement sans risque. Par exemple chez Sega/Atlus/Namco Bandai (stand partagé géré par Koch Media/PLAION France), très peu de risques étaient pris. En effet, Demon Slayer Hinokami Chronicles est certes sorti en octobre dernier (juin avec DLC inclus sur Switch) mais les fans le savaient et étaient ravis de tester la démo pour se décider. Toutefois il s’agit d’un jeu déjà sorti.
Idem pour Hatsune Miku: Project Diva Mega Mix+, déjà testé ici-même par VTG; certes la démo incluait lees DLC et on pouvait repartir avec un gadget (un tour de cou et un sous-bock en liège) et faire un selfie, en outre j’aime bien les Project Diva, mais ce n’est pas un nouveau jeu. Pareil pour Trails of Cold Steel III, déjà sorti au moment de la JE, mais présenté quand même.
Le stand Sonic Frontiers faisait peine à voir: un jeu de vitesse type fête foraine et une boîte à selfie, accompagnée d’un figurant en costume de Sonic qui faisait 30 minutes chaque heure (je le comprends, le pauvre garçon devait avoir vraiment chaud) et un écran avec le teaser du jeu. Certes le costume était bien fait mais c’est faible.
Ne parlons pas du stand Persona qui proposait P4 Arena Ultimax sur Switch à tester, une vitrine avec des produits dérivés et un QR code de promo, une vidéo retraçant les 15 dernières années de Persona… et puis rien d’autre.
Le plus triste était le « stand » Soul Hackers 2; certes cette spin-off MegaTen n’est pas la plus connue, mais en-dehors d’une boîte à selfie et d’une décoration thématique… Rien du tout.
On sent que les studios étaient très frileux et n’avaient aucune envie de faire d’efforts sur ce salon, préférant sans doute économiser leurs ressources pour la GamesCom et l’E3.
Le staff était très accueillant et amical et je ne doute pas qu’ils auront su faire de leur mieux, mais c’était étrange comme sensation quand je repense que j’ai connu l’époque du camion Nintendo Super Tour ’92 qui faisait la promotion de la Super Nintendo et des dernières sorties Game Boy (j’ai pu ainsi découvrir Super Mario World et Ghostbusters II, qui restent dans mon top de mes jeux préférés).

Nintendo justement avait bien quadrillé l’espace en 2022 avec une énorme superficie, une assez grande zone Mario Strikers pour promouvoir le dernier jeu (16 télés environ de mémoire), un espace Switch Sports conséquent, une grande scène qui accueillit durant les 4 jours des tournois Smash Bros. Ultimate, Splatoon 2 et Mario Kart 8 Deluxe, un petit coin pour promouvoir la dernière version d’Animal Crossing (seulement 4 appareils disponibles), qui n’est jamais qu’un pack de contenu. S’ils gagnent par la taille, on sentait là aussi une prudence extrême.

Mentionnons brièvement Bandai Namco qui avait quelques stations, à côté de leur installation Once Piece Red, pour promouvoir leur dernier RPG, One Piece Odyssey, qui à l’époque était encore annoncé « Coming Soon » partout, y compris Steam. Ici en effet on avait une nouveauté à venir à tester.
Vous aimez One Piece, les jRPG? Alors vous ne risquez pas d’être déçu, autrement il n’y a pas grand chose à dire, le style visuel est fidèle, les coups signature ont des animations spéciales, c’est du bon jeu pour fans.

Hoyoverse (ex-MiHoYo) se sera imposé durant les 4 jours de l’édition2022, son triple stand ne désemplissant pas même le dimanche avant la fermeture. Si Honkai Impact 3rd et Genshin Impact sont désormais bien connus (Genshin a attiré un nombre conséquent de cosplayers, encore plus en 2023 avec de nouveaux personnages aux costumes encore plus pittoresques), la surprise pour moi est venue du nouveau jeu qu’ils présentaient: Honkai StarRail, un RPG au tour par tour dans univers parallèle à Honkai Impact, avec pour thème un train de l’espace, de la magie et des mondes parallèles, une démo montrait un des donjons d’histoire avec une large sélection de personnages pour découvrir les mécaniques du jeu. Rien de forcément nouveau sous le soleil dans la formule jRPG, mais si vous aimez les jeux à gacha c’est à tenter (pour ma part j’ai résisté mais j’ai fini par céder et finalement c’est un bon jeu dans son domaine -prévoyez un téléphone un peu musclé, plus que pour Genshin). Concours de cosplay, jeu de collection d’autocollants -avec promo à la clé puisqu’un des autocollants demandait de poster une story Instagram, pour participer au tirage au sort (pour gagner un poster et des goodies), ça n’a pas désempli (les photos de la foule datent du dimanche, dernier jour de la JE).
Il faut reconnaître que si Honkai a des fans dévoués et fidèles, Genshin s’est magistralement imposé depuis sa sortie en septembre 2020. J’avoue sans honte y jouer et jusqu’ici ne pas me lasser d’explorer quotidiennement Teyvat pour y affronter ses créatures étranges et blinder mes personnages.

Un des gros succès à part Hoyoverse à mes yeux (et Nintendo qui surtout offrait en vérité un divertissement pour promouvoir leur Switch plus que les jeux, en un sens) fut l’installation Capcom ou, pour être plus précis, Street Fighter 6. Une bonne quinzaine de PS5 et une boîte à selfie dans un carré dédié aux couleurs du jeu avec trailer d’annonce en boucle, qui n’a pas désempli jusqu’au dimanche. La démo permettait de jouer à 2 en VS pour 3 matches de 2 rounds et proposait 4 persos, 2 classiques et 2 nouveaux: Ryu, Chun-Li, Luke et Jamie. Si Luke s’est déjà fait connaître avec le dernier pack DLC de SF5, Jamie est lui complètement nouveau. Il s’agit apparemment d’un pote de Luke et il pratique un mélange de suiken/zui quan (la boxe de l’homme ivre, comme Shun Di de Virtua Fighter ou Chin Gensai de King of Fighters) et de break dancing (SF6 semble beaucoup jouer la carte hip-hop urbain quand on voit les vidéos de promo). Si le légendaire Umehara Daigo a décrété Luke tellement pté que ça serait son main (et Luke en effet a de grosses priorités et cogne fort), je dois dire qu’en faisant quelques matches de démo j’ai trouvé que Jamie aussi était abusé vu que lui-même ignore pas mal de priorités ou de frames d’esquive. Sans compter que son suiken fonctionne comme une upgrade de ses techniques (débloquant de nouveaux coups et changeant des attaques spéciales simples en combos) et une fois passé au max il devient vraiment dangereux. Les nouvelles mécaniques de garde parfaite, super contre-attaque et attaque EX, qui utilisent une jauge dédiée (les attaques EX ne mangent plus la jauge de pouvoir des super combos), donnent une nouvelle façon d’aborder sa tactique de jeu.
Autre point qui m’a fait plaisir, là où SF5 semblait obsédé par l’idée d’être e-sport jusqu’à la moëlle, SF6 semble renouer avec un esprit plus jeu de baston qui vient emprunter à SF4. Pour moi, cette démo me fait dire que Capcom a retenu les leçons du parcours accidenté de SF5 et a compris qu’il ne fallait pas négliger les joueurs au profit des tournois. Je suis donc vraiment enthousiaste (surtout que de nouveaux personnages encore ont été révélés, dont Guile, Juri, Kimberly -une autre nouvelle, également très marquée « street cred », suivis de Manon et bien d’autres encore comme vous avez pu le constater). Capcom d’ailleurs avait organisé aussi une grande animation avec Bob Lennon qui découvrait le jeu avec d’autres steamers en direct à la JE devant un parterre de visiteurs. Nul doute que cela aura contribué à faire parler encore du jeu.

Street Fighter 6 fut l’énorme carton de la JE 2022 et je n’ai vu ni entendu personne sortir dubitatif de cette démo.

En résumé, un espace JV en demi-teinte à la JE 2022, avec très peu de risques (Nintendo, Sega ne se sont pas mouillés et SF6 était après tout certain d’attirer du monde) avec une impressionnante fréquentation du triple stand Hoyoverse. Espérons que les prochaines années verront les éditeur s’enhardir davantage et ne pas juste réserver les démos à la GamesCom ou à la PGW (bien qu’il semble qu’un nombre croissant d’éditeurs se mettent à ne pas vouloir aller aux salons (Sony boude l’E3 depuis au moins 2020 -d’ailleurs il a été annulé cette année, et ils ne semblent pas vouloir venir non plus à la GamesCom).
J’ai aimé les démos que j’ai testées (même dans le cas d’un simple « service pack » comme la dernière extension d’Animal Crossing) et l’accueil était très amical et pro, merci aux équipes qui tenaient les espaces, mais j’aurais souhaité que les développeurs osent nous donner plus à se mettre sous la dent et osent se mouiller.
Peut-être que ces deux dernières années de Fléau leur ont montré qu’en fait leur présence ne leur rapportait pas tant que cela (après tout il est, pour les majors, relativement impossible de quantifier le retour en ventes après un salon en termes de rapport cause-conséquence) et qu’ils ont vu que leurs ventes étaient bonnes avec ou sans effort promotionnel sur salon (la PS5 est toujours sur liste d’attente pour certains clients, Demon’s Souls Remaster s’est bien vendu, les Horizon aussi somme toute, même Death Stranding) et sans doute que les confinements et autres mesures ont poussé les gens à acheter des jeux, quel intérêt alors d’aller engager des frais sur salon?

En 2023, il y a à la fois du mieux et un grand vide.
D’un côté HoyoVerse a amélioré l’organisation de son stand, séparant l’espace découverte des jeux de la boutique et offrant des démos en accès libre pour leurs 3 jeux majeurs (Honkai Impact 3rd, Genshin Impact et Honkai Star Rail), chacune proposant un accès à la gamme complète de personnages, tous niveaux et talents max (comprenez 5 doublons supplémentaire sur le gacha par personnage), blindés avec les armes ultimes (comprenez chaque arme obtenue 6 fois et fusionnée sur le gacha) et en plusieurs exemplaires (pas besoin de vous faire un dessin) avec des équipements idéaux et totalement pétés (stats idéales au maximum avec des rolls parfaits lors des montées de niveau de chaque pièce, ce qui est rare, chronophage et soumis au hasard) pour vous allécher avec des équipes qui claquent les boss PAR-DESSUS LA TROISIÈME CORDE en quelques secondes, pour vous donner envie d’y jouer. L’an passé, les deux espaces étaient mélangés et il était quasiment impossible de s’approcher car les concours de cosplay et les mini-jeux de pistes occupaient tout l’espace, si bien que la presse n’était pas forcément repérée. Cette année en revanche, la meilleure organisation a permis de montrer les décorations (dont un gros mais adorable Pom-Pom, chef du train de Star Rail en fibre de verre que j’aurais bien ramené chez moi, même si j’ai pas la place) et d’assurer une bonne circulation des visiteurs ainsi, garantir l’accès aux PC de démo, et libérer de l’espace pour voir les bandes-annonces des nouvelles versions (particulièrement Star Rail qui promettait beaucoup de nouvelles fonctions, et Genshin dont la nouvelle version était sortie juste avant -l’an passé le stand était aux couleurs de la v2.7 alors que la 2.8 était sortie le mardi précédant la JE, c’est ballot).

Pom-Pom, l’adorable mascotte de Honkai Star Rail et néanmoins chef de l’Astral Express, le train-base de nos héros.
Toujours Pom-Pom, sous un autre angle, je ne m’en lasse pas.

Comme je l’ai dit précédemment, les animations VR étaient de retour et n’ont pas désempli, tant mieux car le VR a un réel potentiel pour créer des jeux et raconter des histoires autrement, bien que cela ne s’applique pas à tous les genres ou tous les styles de chaque genre. Là encore tant mieux. Idem pour Octogone Gaming. Cette année on avait même l’association Touhou-Bohu, des fans des légendaires shmups indés japonais, qui faisaient tester différents jeux de l’univers, ainsi que la version cartes pour jouer à plusieurs (et ça semble assez complexe). Vous verrez d’ailleurs un sympathique cosplay de Clownpiece dans la galerie.

Mais à part ça? Eh ben rien. Nintendo avait un espace encore plus grand car ils faisaient des démos collectives de leur nouvelle collection de mini-jeux Everybody 1, 2, Switch! qui est une espèce de Wario Ware édolcoré sans Wario à base de gimmicks sur les JoyCons (par exemple un concours de traite de vaches, de poses de sabre ou de sumo avec les fesses, mais sinon que des jeux déjà sortis (Mario Strikers, Fire Emblem, Splatoon, Mario Kart), évidemment les sempiternels concours Smash, Splatoon et Mario Kart, mais c’est du sans risque. Ah si quand même, Pikmin 4 était en présentation aussi, il faut le mentionner, d’autant qu’il propose de nouvelles mécaniques et que la formule de stratégie du jeu est très bonne)..

Nintendo semble s’offrir un espace plus grand encore chaque année.

Bandai Namco et Sega/Atlus carrément aux abonnés absents, parlons pas de 2K, Sony, Microsoft, même pas d’indés, à part peut-être Halloftime, une société française qui propose la Time Machine, une box Android d’émulation qui se vante de proposer 10000 jeux, et qui était présente aussi bien à la JE 2022 qu’à Paris Manga en décembre dernier.
Mentionnons quand même un petit stand Tencent pour promouvoir leur dernier jeu de collection de waifus gacha d’action, Nikke Goddess of Victory, dont l’action ne parvient pas pour moi à prendre le pas sur le fanservice, les boin-boin et les porte-jarretelles tactiques, indispensable équipement sur le champ de bataille évidemment… Bon… comment dire… Certes c’est un jeu au sens large, mais le gameplay ne m’a pas emballé. Testé sur téléphone 7″, l’écran est écrasé et le jeu semble tirer automatiquement si on ne fait rien, j’ai du mal à entrer dans un rail-shooter à couvert quand le jeu semble être un auto-cliqueur surtout intéressé à me faire acheter des jetons de gacha pour collectionner des waifus généreusement pourvues et leurs costumes plus que de m’accrocher par un bon jeu de tir en premier.

PLV de Nikke Goddess of Victory… Notez la combinaison moulante et les boin-boin tactiques…

Et sinon, personne. Alors oui l’an passé déjà peu de nouveautés et pour celles-ci une promo faible (Nintendo en 2022 ne montrait qu’à peine que Bayonetta 3 sortait, Sonic Frontiers n’avait quasiment rien, Soul Hackers 2 et Gungrave GORE n’avaient que des images ou un teaser, et la vraie promo a attendu la Gamescom fin août), cette année carrément rien alors que Sega sortait Sonic Superstars la semaine dernière, on aurait pu au moins espérer un teaser ou une bande-annonce quelque part. On aurait pu aussi espérer que Bandai Namco mette des jeux même déjà sortis pour la visibilité.
C’est d’autant plus étrange que le 29 septembre dernier, KOEI TECMO sortait Fate/Samurai Remnant, un ARPG dans l’univers Fate se déroulant en période Edo (ou Tokugawa, juste après la période des royaumes en guerre), idem silence radio à la JE alors que Fate s’adresse évidemment aux fans d’anime.
S’il est impossible de corréler, encore moins de déterminer une causalité entre visibilité salon et achat par la suite, mettre des jeux même existants en accès sur ces salons participe de la bonne volonté du public envers les éditeurs, ça c’est indéniable; pouvoir tester des jeux même déjà disponibles peut donner envie de faire confiance car l’éditeur montre qu’il est fier de ses produits. Peut-on penser que l’éditeur se fiche de son catalogue s’il ne contient pas de nouveautés sur lesquelles faire du battage? La question reste en suspens en ce qui me concerne, nous verrons bien l’an prochain ou en comparant avec d’autres salons…
Je me rappelle la JE 2019, K-Lab présentaient 2 jeux (Love Live et Captain Tsubasa) -certes des gacha sur mobile, mais ils avaient fait venir leur groupe maison qui avait composé pour Tsubasa, et annonçaient un MEUPORG. En face on avait une caravane avec une boîte à selfie pour le promo de Borderlands 3 (certes pas de démo jouable et juste les teasers YouTube). Imaginez un peu, il y avait même un tournoi League of Legends (je n’aime pas les MOBA mais peu importe, c’était du gros spectacle et la JE attirait généreusement la promo JV).

On dirait que les gros boudent désormais, plus besoin, il y a YouTube, Nintendo Direct, la vidéoconférence Sony, Microsoft, les vidéastes, les communautés Steam, pourquoi se fatiguer à rencontrer les gens quand on peut faire de la comm’ en ligne à sens unique?

Et pourtant, si j’ai bien pu conclure quelque chose de ces JE, c’est que les gens mouraient d’envie de sortir et d’aller voir des choses, des nouveautés, de se distraire, de s’amuser, d’aller poser en cosplay. Majors du JV, venez aux salons, foires et expos, tant pis si le retour n’est pas conséquent, on aime ces stands promos, jouer aux démos et ramener des goodies, ça joue sur notre bienveillance envers vos sorties.
Et vous, organisateurs de la JE, accueillez plus d’indépendants, qu’ils puissent faire essayer leurs créations, sans le bouche à oreille ils ne tiendront pas, le marché est par trop saturé.

Par Cyclobomber

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