[Edito] Conférence PS5 de Sony ou l’art de souffler le chaud et le froid

[Edito] Conférence PS5 de Sony ou l’art de souffler le chaud et le froid

La conférence de PS5 de #Sony aura été pour moi un trip façon montagnes mercredi soir. Il y a eu du très bon, du convenu, du décevant et du révoltant. Presque dans cet ordre ! L’annonce de #FinalFantasy16 en exclusivité (temporaire) c’était fort. Très fort. Avec une seule annonce, Sony se met dans la poche des millions d’amateurs de RPG qui se rueront sur PS5 le moment venu. Je n’ose imaginer le montant du chèque.

Autre moment fort : la promesse d’un #GodOfWar en 2021 ! C’est tellement proche qu’on n’ose y croire. Et puis il y a la confirmation de la sortie de #DemonsSouls day one. Day one bon sang ! Ce n’est pas à chaque génération qu’on a le droit à un action-RPG majeur le jour de la sortie de la console. Là encore, Sony s’assure que des millions d’hardcore gamers vont se ruer sur la PS5 et devenir ainsi les ambassadeurs de la marque. C’est une technique éprouvée, qui fonctionne. Un joli coup, préparé de longue date à n’en pas douter. Des années. Pour ne rien gâcher, le jeu est beau comme un camion.

Autre point positif, le prix de la console. Ou plutôt les prix : 399€ et 499 €. C’était attendu et clairement en phase avec ce que les gens sont prêts à payer pour le lancement. J’en veux pour preuve les files d’attente le lendemain matin devant à peu près tous les Micromania de France et de Navarre…


La rétro-compatibilité, un sujet mineur pour Sony

Quid de la rétro-compatibilité ? Sony considère visiblement que c’est un sujet totalement mineur au point de ne l’évoquer brièvement qu’hors conférence. Pourtant, la nouvelle était bonne : quasi tous les jeux PS4 devraient fonctionner. Ceux qui ont un gros backlog PS4 comme moi savent déjà que la transition vers la PS5 devrait se faire en souplesse.

Et puis il y a eu le moins bon. Et le révoltant. Comme cette annonce de versions PS4 de deux jeux majeurs de la line up, dont la suite d’Horizon, fer de lance de la PS5. Annonce faite dans la toute dernière ligne droite, contredisant totalement les pontes de Sony qui se gargarisaient de ne pas faire comme Microsoft et d’aimer « les générations », c’est-à-dire de privilégier les exclusivités totales sur leur nouvelle console. Approche que je validais totalement du point de vue marketing, il faut pouvoir justifier de dépenser 500 € dans une nouvelle machine. Sauf qu’en arrière boutique, les plans étaient tout autres. Ce faisant, Sony a sciemment trompé les joueurs. Cela décrédibilisera durablement toute prise de parole officielle. Lorsque Sony est trop en confiance, elle se met à faire des bêtises, pour rester poli. Cela relève presque de la culture d’entreprise.


Quelques dizaines de secondes seulement accordées aux services

S’agissant de la partie consacrée au nouveau PlayStation Plus Collection, programme de location de jeux PS4, je suis mitigé. C’est un vrai plus gratuit à ce stade, avec une belle sélection de bombes vidéoludiques qui ont forgé le succès de la machine. Beaucoup apprécieront d’y (re)jouer. Mais la communication à ce sujet était peu claire et il a fallu tout expliquer hors conférence tant le message était brouillon. Aussi – et ça, c’est en ce qui me concerne, un point très positif – Sony n’a accordé à la partie « services » qu’une partie maigrichonne de sa conférence. La priorité était clairement le jeu, le jeu et avant tout le jeu. Le lendemain, Sony a d’ailleurs pris la parole pour expliquer que le modèle du Game Pass de Microsoft n’est pas viable pour elle, qui produit bien trop de AAA, de plus en plus coûteux. On veut bien les croire, tandis que Microsoft a encore tout à prouver quant à la rentabilité de son service.

Pour finir, parlons de ce prix de 80 € pour les jeux Sony qui fait tant couler d’encre. Une carotte qui a du mal à passer, d’autant plus que les joueurs américains ne paieront que 70 $ (+ taxes). Un écart de prix qui est vécue comme une injustice pour beaucoup de joueurs européens qui ont le sentiment d’être pris pour des vaches à lait. A juste titre. Reste que, dès le lendemain de la conférence, certaines enseignes françaises commençaient déjà à casser les prix de certains jeux. Un Demon’s Souls à 70 € est par exemple plus acceptable. Il y a fort à parier que cette tendance se poursuive, et que le prix moyen du jeu baisse rapidement. Ceux qui passeront par le dématérialisé en revanche seront piégés sur le PlayStation Store et ses tarifs fixés par Sony. A bon entendeur…

Par Olivier B.
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